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La Caverne à dessins de l'Ours stylographe
28 novembre 2011

Quel est le titre de cet album ?

pochette_1

Les Ardoisières.

reflex Olympus E420

J'ai la pochette,
restent à trouver le titre, les chanteurs, la musique, et les paroles.

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26 novembre 2011

Work in progress...

pharisien_publicain_preview_1 pharisien_publicain_preview_2

projet en cours : la parabole du pharisien et du publicain.

Bic, scan
couleurs avec Gimp 2.6.11, tablette WacomBamboo A5

Voilà donc
ce sur quoi je travaille en ce moment. Entre autre. En tout cas ce sur quoi j'avais annoncé être en train de travailler.
Et que vous ne verrez fini, peut-être, je suppose, que dans un mois.


Adendum : voilà, la planche est finie : vous pouvez la voir ici.

25 novembre 2011

Conte du temps présent

  • À l’heure des chats sur les murs,
    des chats qui boivent le soleil de tout leur pelage,
    à l’heure des cloches au clocher de l’angélus,
    les grosses cloches timides dans leur pénombre grise,
    à l’heure des toits tiédis, des ombres courtes, du café noir en petites tasses,
  • À la saison des rosées de givre, des brumes matinales,
    des brumes froides en longs traits bleus, que le matin lave et dissipe,
    laissant voir à midi son grand miroir bleu, et froid,
    bleu et vide,
  • À la saison du vent, de la grêle, et de toutes choses qui s’éveillent,
    la saison des ciels vides et des soleils blancs,
  • en cette heure, en cette saison,
  • sur l’herbe, en bas, sur la grande pelouse sous les balcons blancs,
    la grande pelouse toute vert salade et toute de brins vêtue,
    au-delà de la grande cour pavée (la grande cour blanche, où les rondes des escargots ont bavé de longs entrelacs de nacre),
  • là-bas, le long de la haie, le long de la rue
    - petite rue droite sans nom et sans prétention -,
    le long des garages aux portes closes et des jardins aux bourgeons ouverts,
  • sur l’herbe, sous le ciel, le long de la rue,
  • allait d’un pas décidé, dansant un peu,
    les bras en balanciers, les pieds en funambule, à l’arrête d’une rigole,
    une petite fille, tout ce qu’il y a de plus petite fille.
  • En cette saison et en ce siècle (les saisons sont les mêmes, mais les siècles changent), il n’y a plus - et depuis belle lurette - de pots de beurre à livrer ni de galettes à porter.
    Les pots de beurre et les galettes sont livrés par des messieurs, de jeunes messieurs fringants en camionnette et en costumes de supermarché, et c’est très pratique ainsi,
    et les mères-grands, de nos jours, sont dans des maisons à mères-grands où vont les jeunes messieurs en camionnette, des maisons où n’entrent pas les loups, ce qui est très bien et très rassurant, quoi qu’en disent les loups, et de toute façon, des loups, il n’y en a plus.
  • Ou alors elles s’adonnent au footing, en survêtement violet,
    elles descendent la rue à petite foulée - c’est pour entretenir le cœur -,
    elles croisent la petite fille qui sautille de l’autre côté de la voie, elles lui font signe de la main et, elle, leur sourit.
  • Il n’y a certainement plus d’ours non plus, dans la forêt d’aujourd’hui,
    la grande forêt de ciment, de goudron, d’érables solitaires et de platanes en processions,
    il n’y a plus d’ours ni plus personne pour boire dans leurs tasses, ce qui d’ailleurs ne serait pas très hygiénique de toute façon.
  • Et les nains , il n’y a plus de nains - ou juste ce qu’il faut. Ils sont peut-être dans des maisons à nains, eux aussi, mais ils n’ont besoin de personne et on a déjà quelqu’un pour le ménage, merci.
  • Et la petite fille poursuit son chemin, tout ce qu’il y a de plus petite fille, elle est arrivée au croisement - elle a regardé à gauche et à droite, comme ses parents lui ont appris, et encore à gauche, et elle a traversé.
    Elle est passée de l’autre côté, maintenant, tout ce qu’il y a de plus petite fille, toujours,
    de là elle croise les platanes, un par un, les saluant au passage.

  • Le vieux platane, le vieux platane tout maigre et tout gris,
    planté là le pied dans la pierre,
    le vieux platane se plaint - et soupire.
  • Il soupire après sa gloire passée, il soupire et songe, songe aux jours d’autrefois,
    et lui, le vieux tronc gris oublié des passants,
    “Je suis le poumon, je suis l’artère”, dit-il,
  • et son souffle craque et grince,
    et les passants relèvent la tête - et voilà une petite fille, tout simplement petite fille, plantée là, plantée le nez en l’air, devant un vieux tronc gris -,
  • “Je suis l’antique forêt, la vaste forêt,
    je suis la futaie séculaire silencieusement agitée de houle,
    les fûts plongeant, serrés dans l’ombre buissonnante,
  • l’antique forêt, de l’horizon à l’horizon,
    je couvre les collines, je déborde des vallons,
    nappe ligneuse, nappe moussue,
    dense forêt des temps antiques,”
  • Le vieux tronc gris, la vieille, maigre brindille des villes,
    le vieux tronc gris s’exalte et se souvient,
  • “je sens encore, loin, loin dans le temps,
    je sens les daims, je sens les cerfs, sens-les courir, courir à mon ombre,
    je sens les ailes frôler mes troncs séculaires,
  • je sens les serres, la griffe, la défense,
    fouiller mes racines, racler mon sol,
    je suis -
    je suis le lien, le trait - je suis la ligne -,
    entre la pierre, et la terre,
    entre l’humus, et le goudron,
    entre le sable et la brique, la boue et le ciment,
  • je suis la longue, maigre racine, qui relie la terre à la ville,
    je rappelle à la pierre, au sable, au gravier,
    je rappelle l’humus noir et mouillé,
    loin sous les siècles de pierre, de goudron, de ciment,
  • je suis le fil ténu, le fil reliant chaque arbre à chaque forêt,
    - ma tête, ma tête vieille et branchue,
    portée par des siècles de racines,
    forêt sur forêt et puis forêt encore,
  • ultime pointe d’une souterraine ramure
    traversant les âges, les saisons, les siècles en strates,
    affleure tout juste, à travers le sol dur, et lisse, et pesant, lourd,
    le sol crépi, raclé, le sol foulé, et tassé,
  • j’affleure, et j’aspire, à petites goulées, le soleil -
    j’aspire, et je souffle de mille feuilles encore, de mille pertuis à mes feuilles éclos,
    l’air, et l’eau, l’air en mille souffles, en cascade,
    l’air de mille siècles enfouis,
  • et l’eau en brume, en mille et mille gouttes de brume,
    l’eau de mille et mille siècles à venir,
  • tous, de même, et chacun, de nos ramilles, de toutes nos feuilles,
    voilà :
  • je suis le poumon, je suis l’artère,
    et tout à la fois, la racine dans la terre.”

  • (à suivre…)
23 novembre 2011

Stupide calembour #4

epimenid_600px

Calembour stupide #4 : Epimenid.

Bic, scan
couleurs avec Gimp 2.6.11, tablette WacomBamboo A5

Aujourd'hui,
le calembour stupide du jour est un stupide calembour, repiqué (sans son autorisation) à Clotilde, ici, là, sur son blog.

Je ne peux donc pas lui dédicacer ce dessin, puisque cela reviendrait à lui dédicacer sa propre blague, ce qui serait absurde.

18 novembre 2011

Paul Oktopus

paul_le_poulpe_Frodon_Watcher

Paul-le-Poulpe.

Bic, scan
couleurs avec Gimp 2.6.11, tablette WacomBamboo A5
police : "Arial Black"

Oui, je sais,
il est mort. Et bien, voyez ça comme un hommage.

Oui, je sais,
c'est un peu tiré par les cheveux. Bon. Et alors ?
Personnellement ça me semblait évident, comme parallèle, mais en même temps je bois trop de café, aussi, et je me couche trop tard.

Oui, je sais,
j'ai promis une note sur un tout autre sujet, plus sérieux que ça. J'y travaille, j'y travaille.

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3 novembre 2011

Golgotha beatniks

Jesus_avec_nous_01Jesus_avec_nous_02Jesus_avec_nous_03Jesus_avec_nous_04Jesus_avec_nous_05

*si si : en Matthieu 16, 25, Luc 9, 23, Luc 14, 27 et Marc 8, 34, et un peu aussi Matthieu 20, 22 et Marc 10, 38, et puis peut-être ailleurs encore.

Golgotha beatnik.

Bic, Gimp 2.6.11, MacBook 2GHz
Police : "Boopee"/p>

Oh, je vous vois venir :
vous allez voir là tout de suite quelqu'allusion à une actualité récente, vous penserez que c'est là ma façon de me fendre moi aussi de mon petit billet sur le sujet.

Et bien même pas :
le brouillon de cette note date de certaine autre actualité mouvementée, quand certains jeunes gens quelque peu irréfléchis, irrités d'un "kiss-in" (quel terme idiot) organisé sur le parvis d'une église, courèrent sus en poussant des cris tels que "habemus papam" - ce qui est absurde, s'agissant d'un cri de joie réservé à une toute autre circonstance, un peu comme si on scandait "il est né le divin enfant" sur l'air de "votre crise on n'en veut pas".


Mettons, cependant, que je veuille bien voir là quelque rapport avec ce que vous avez en tête : en partie seulement, alors, et à condition de bien décortiquer cette petite fable dans ses moindres détails sans s'arrêter au plus évident. Sinon, c'est trop facile.

J'aurais bien, d'ailleurs, dans mes placards, une note nettement plus en rapport avec l'actualité sus-citée - un brouillon datant un peu, lui aussi, et lui aussi d'application bien plus large, mais qui collerait très bien au sujet.
Un jour, peut-être...


Ami lecteur,
si tu n'as strictement rien saisi de ce qui précède, bienheureux es tu, ne cherche pas à comprendre : tu t'épargneras des maux de tête et des aigreurs d'estomac. Assieds-toi sur le pas de ta porte, regarde passer les nuages, goûte l'apaisement de cette fin de journée, et oublie tout ce que tu viens de lire.

(Au fait, non, ce ne sont pas vraiment des beatniks, comme certains ne manqueront pas de le souligner, sinon dans le sens "rebelles au conformisme du moment" ; disons des anti-beatniks : les mêmes, mais de charge et de saveur inverses. En fait c'est tout ce que j'ai trouvé pour garder la sonorité du titre en une subtile allusion.)

(Non, la fin n'a rien à voir non plus avec un film douteux des Monthy Python, je tiens à le préciser parce qu'il y en a d'autres que je vois venir haha.)

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